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Audrey McMahon et la yogathérapie

Dernière mise à jour : 23 avr. 2019


Audrey McMahon et la Yogathérapie
Audrey McMahon et la Yogathérapie


Depuis l'âge de 17 ans, Audrey McMahon, résidente en psychiatrie au CHUS de Sherbrooke, pratique régulièrement le yoga. Son premier cours a été une révélation, si bien que quelques années plus tard, elle se mettra à la recherche d'une formation thérapeutique dans ce domaine afin d'enrichir ses études en médecine, particulièrement dans le volet de la santé mentale.

Plusieurs études scientifiques démontrent les bienfaits de la respiration sur la réduction du stress, la régulation émotionnelle ainsi que sur la santé globale. Aux États-Unis, il y a plus de 30 ans que la méditation pleine conscience est utilisée dans les hôpitaux. Des études ont démontré que la méditation pleine conscience (méditation, yoga, scan corporel) avait les mêmes effets que les antidépresseurs. En Europe, des professeurs de yoga sont engagés dans les hôpitaux.

La science du yoga

Le yoga est une science originaire de l'Inde datant de plusieurs millénaires. Le mot yoga veut dire « joindre, relier, intégrer, harmoniser ». Il offre à tous ceux qui le pratiquent la possibilité de développer l'union et l'harmonie entre le corps, le mental et l'esprit. C'est une philosophie qui apporte un « mieux vivre » au quotidien et qui est source de sagesse lorsque l'on décide de s'y adonner.

Ce n'est pas une religion, mais un moyen de vivre en harmonie avec soi-même et avec les autres, peu importe nos croyances. Une pratique régulière de yoga nous permet de maintenir une bonne forme physique, émotionnelle et spirituelle, ou de la retrouver, si nous éprouvons des problèmes de santé.

L'école de yogathérapie Re:Source

Après avoir pratiqué le yoga pendant 8 ans, Audrey McMahon cherchait une formation thérapeutique de yoga, pouvant être complémentaire à ses études en psychiatrie.

« Le yoga permet une approche complète, il touche l'unité. Pour moi, il est clair que tout est un: notre esprit, notre corps, notre être..., affirme Madame McMahon. Il y a plusieurs façons de traiter les patients, et si on s'arrête seulement sur une école de pensée, on manque quelque chose. En étant en médecine, je trouvais qu'il y avait une partie qui n'était pas adressée dans mes cours. La médecine occidentale n'est pas complète, le yoga va chercher quelque chose de plus grand », reprend-elle.

Après avoir discuté avec un professeur de yoga de son désir de vouloir entreprendre une formation dans cette discipline, celui-ci lui a parlé d'une école à Montréal; l'école de yogathérapie Re:Source. Elle a rencontré la professeur Carina Raisman une semaine avant le début des cours, et a été enchantée par le programme.

Des personnes de toutes les professions viennent suivre cette formation pour ajouter des cordes à leur arc : massothérapeute, ergothérapeute...et psychiatre! En tant que psychiatre, les notions de respiration et l'aspect méditatif sont très utiles dans le domaine de la santé mentale. Le yoga est complémentaire afin d'offrir des outils et des techniques efficaces pour bonifier la santé de chacun.

Des cours de méditation pleine conscience à l'hôpital

De janvier à mars 2015, Audrey McMahon a donné un cours de méditation pleine conscience à l'hôpital, en partenariat avec un intervenant en soins spirituelles. Elle est présentement la seule résidente en psychiatrie à Sherbrooke qui détient une formation en yogathérapie.

« Je ne suis pas la seule médecin à m'intéresser à la méditation pleine conscience, mais pour ma part, je l'applique avec mes patients. Pour les autres qui démontrent de l'intérêt, je ne sais pas s'ils en parlent à leurs patients, mentionne-t-elle. C'est encore le début, mais après deux séances, un patient m'a révélé que ces techniques l'avaient beaucoup aidé, alors c'est encourageant », renchérit-elle.

La méditation pleine conscience peut sans aucun doute diminuer grandement le stress, ce qui amène une réduction de la médication chez certains patients, voire même l'élimination complète. Cela dépend évidemment de l'historique de la personne, car chez certains patients, les médicaments peuvent demeurer complémentaires, il faut évaluer personnellement chaque cas, car chaque cas est unique.

Dr McMahon utilise déjà des techniques de respiration et des notions apprises dans sa formation en yogathérapie avec quelques-uns de ses patients.

Une vision pour le futur

Pour l'avenir, Audrey McMahon souhaite une approche de santé plus globale.

« Je pense qu'il est possible de répondre mieux à la vraie définition de la santé. La santé n'est pas seulement physique, mais aussi morale et spirituelle. Je pense que certains aspects manquent dans notre système de santé. Je souhaite qu'en s'ouvrant aux approches complémentaires, on puisse constater les bienfaits que ça peut apporter pour ainsi mieux répondre aux besoins des gens. Je suis peut-être utopique, mais j'aimerais amener cette ouverture-là dans le système actuel.»

De la méditation dans les hôpitaux, des professeurs de yoga, l'enseignement d'une respiration plus consciente sont toutes des avenues qui travaillent dans la prévention des maladies, et qui sont visionnaires, dans la mesure où elles responsabilisent chaque individu à faire partie intégrante de leur guérison. Dans une société où les hôpitaux regorgent de patients, espérons que ces nouvelles perspectives apporteront soulagement et acquisition de nouvelles habitudes de vie saines aux patients, afin de prévenir les maux au lieu de les soigner.


Il n'existe rien de constant, si ce n'est que le changement. -Bouddha


Pour la version en anglais: Audrey McMahon and Yoga Therapy

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