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La confiance comme pilier de changement

  • Photo du rédacteur: gkiliko
    gkiliko
  • 15 sept.
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 17 sept.


-Les journées de la culture-

 

Il y a déjà plus d’un an, j’ai rédigé mon dernier article sur la journée de la biodiversité. Ce n’était pas le dernier, mais dans ce genre-là, certainement. Une évidence perdue, soudainement retrouvée : je ne peux plus écrire sur les faits environnementaux-faits scientifiques-sans parler de l’être humain, des enjeux qu’il vit au niveau personnel. Car c’est justement la base de tout ce qui se passe à plus grande échelle, notamment dans notre façon de traiter notre Mère terre.

Et ça a mijoté depuis des mois, comment vais-je m’y prendre, articuler tout ça? Et pour être honnête, je ne le sais pas encore. J’ai décidé de faire confiance.

 

Comme nous le savons tous, la nourriture et l’eau constituent la base principale de nos besoins physiologiques, mais il y a une autre base, toute aussi importante : la confiance.

 

L’alimenter sera la quête de notre siècle, car elle est aussi à la base des actions que l’on doit mener de front et de cœur pour se réharmoniser aux lois de la nature.

 

La crise climatique est connue, du moins, beaucoup plus qu’elle ne l’était auparavant. Détenir les informations sur cette dite crise, les faits, ces enjeux, ce qu’il y a risquer ou à perdre, est une bonne chose. Mais ce n’est plus suffisant. Ça ne l’a jamais été.

 

Je ne veux pas insinuer que l’éducation n’a pas d’importance. Il faut se renseigner, apprendre, connaître et ensuite, changer. Mais le gros bout du bâton, c’est ce dernier verbe « changer ». Faire les changements.

 

C’est que l’éducation dont on parle nous a enseigné une partie de la médaille, et a omis d’instaurer l’autre dans le programme scolaire.

 

Qu’est-ce qu’une personne cultivée? Il faudrait s’y pencher. C’est aux portes des « Journées de la culture », en tant qu’artiste, que cette question est venue me happer. Je donnais un atelier d’écriture & voix, et je me suis dite, pourquoi ne pas incorporer une séance de méditation? Oui, mais…ce sont les journées de la culture…me disé-je. Eh bien justement!

 

Il est de mon regard maintenant bien évident que la gestion des émotions et le calme font partie d’une personne cultivée. Parce qu’en cultivant son calme, on sème des actions qui sont davantage alignées au respect de la terre, de nous-mêmes, des autres, et de notre relation avec le vivant.

 

Va savoir pourquoi, la culture m’apparaissait prise dans une convention collective. Coincée dans les clichés d’une peinture, d’une poésie, d’une gastronomie, qui, soit dit en passant, sont souvent la résultante-pas tout le temps- d’une canalisation des émotions d’un artiste. Et c’est ce qu’on aime, ce qu’on consomme, ce qu’on regarde, ce qu’on admire parfois.

 

Est-ce que je crois à la canalisation des émotions par l’art? Certainement, parce que j’en ai fait l’expérience au cours de ma vie, mais j’en suis aussi venue à la conclusion qu’elle était bien complémentaire et incomparable- bien que beaucoup d’énergie et d’argent soit délivrées dans des études longitudinales sur ce phénomène dans certaines universités- aux effets d’une pratique de méditation, de contemplation par la nature, ou toute autre discipline favorisant le calme intérieur (tai chi, chi gong, etc).

 

Ses pratiques constituent un levier de changement à l’échelle personnel qui ont une influence incalculable sur notre vie, ou plutôt, sur la façon de la vivre. Pour ma part, elle est dorénavant à la base de ma culture. À la base de mon pouvoir personnel. À la base de mes limites, que je reconnais davantage. À la base de mon ressenti, qui, même si je lui résiste encore trop souvent, est en cheminement et souhaite, de tout cœur, porter une attention accrue à cette petite voix qui ne demande qu’à se révéler davantage en moi, à travers mes choix et mes décisions. Aux carrefours que j’ai ou j’aurai à emprunter dans ma vie.

 

Parce qu’il est là, le véritable enjeu. C’est un enjeu à l’échelle de ma vie. De ta vie. De celle du voisin. Demeurer intègre, mettre ses limites, s’en aller d’une situation qui nous flippe dans le corps, rester fidèle à soi-même. Développer un œil introspectif sur ce qui nous appartient ou ne nous appartient pas. Apprendre à pardonner, à se pardonner. Plusieurs, nous sommes sur ce chemin. La partie n’est pas gagnée, mais elle le sera, un jour ou l’autre.

 

Et tout cela pour en venir à l’autonomie. Bien que j’y mettrai parfois le mot « alimentaire » en qualificatif, j’y parlerai, par le fait même, de l’autonomie personnelle, car les analogies sont nombreuses.

 

C’est au cours du 20e siècle, aux horreurs des guerres mondiales, que l’humain a continué à s’écarter de sa nature véritable. Martin Luther King disait : « Notre pouvoir scientifique a dépassé notre pouvoir spirituel. Nous savons guider des missiles mais nous avons détourné l’homme de sa voie(x). »

 

Malheureusement, on voit, justement, que ce n’est pas terminé. C’est le jour de la marmotte. Je pourrais citer les noms de tous les conflits guerriers sur terre, de tous les génocides silencieux, mais ce n’est pas nécessaire. Tout le monde est bien au courant que c’est le jour de la marmotte. Qui dure depuis beaucoup trop longtemps. Et bien qu’on en parle, qu’on veut se remémorer pour ne jamais oublier, pour ne jamais refaire, on refait. En pire.

 

Alors, l’information nous a-t-elle permise de changer nos comportements?

 

Non. Ce n’est pas suffisant.

 

Espérons qu’il se termine un jour- le jour de la marmotte- et qu’il y ait la paix, non pas sur la terre, mais en chacun de nous. Alors ce sera la paix sur la terre. Notre voie le sera. Notre culture.

 

Cette voie, chaque jour nous faisons le choix de rester en elle ou d’en sortir, soit par influence, par paresse, par manque de confiance ou pour X autres raisons qui ne sont peut-être pas encore à notre conscience.

 

Et cultiver le calme, ça s’apprend. Pas encore à l’école, mais qu’attendons-nous? Car le calme est aussi la source de la résolution de conflits et par le fait même, d’une communication plus consciente.

 

De là, réside une prise en charge, une autonomie, une responsabilisation individuelle, découlant sur bien des aspects de notre société.

 

Et c’est la raison pour laquelle, il est tout aussi important d’aborder des sujets comme l’autonomie alimentaire, parce qu’elle touche et touchera, frôle et frôlera -de plus près pour certains, de plus loin pour d’autres-, forcément notre positionnement intérieur, celui-là même que nous devrons adopter, refuser, réfléchir, trancher à un moment ou à un autre. Et tout cela mettra à l’épreuve nos convictions, les ébranleront peut-être ou les solidifieront, mais nous devrons faire des choix.

 

Alors.  Les gens ont faim. Nous avons un territoire au potentiel à nourrir. Il y a une faim plus grande qui sévit sous nos couvertures. Cette faim-là, si nous la nourrissons, nous assurera, à long terme, une souveraineté intérieure. Et de là, une pérennité aux grands jardins abondants verra le jour…

 

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